Etival Les Ronchaux à l'époque gallo-romaine

28 Novembre 2013

La première trace historique aujourd'hui connue de présence humaine à Etival remonte à l'époque gallo-romaine. Le nom d'Etival proviendrait d'ailleurs, selon certaines sources, de la présence en ces lieux d'un camp romain (castrum en latin) où séjournaient des légions de Jules César pendant la période estivale: d’où le nom de oestiva castra, devenu Estival puis Etival. Le castrum d’Etival était défendu par un castelum qui se trouvait à l’emplacement où fut construit plus tard le château de Châtel de Joux.

Ce qui est certain, c’est qu’Etival et Les Ronchaux se situent en bordure d’une voie romaine, aujourd’hui appelée Route de la diligence. On reconnait qu’il s’agit d’une voie romaine non par sa structure –elle n’est pas pavée, plutôt construite à partir des matériaux extraits sur place - mais par trois indices concordants : le tracé rectiligne, la toponymie, et les trouvailles archéologiques.

Le tracé rectiligne : c’est une caractéristique essentielle des voies dessinées par l’envahisseur romain, contrastant avec les chemins gaulois dont le tracé épouse en général les plis et accidents du terrain. Le tracé de la voie romaine d'Etival-Ronchaux est remarquablement rectiligne, non seulement dans la traversée de la commune, entre Châtel de Joux et les Crozets, mais au-delà jusqu’à Ravilloles. En amont de Châtel de Joux, on suit aisément le tracé de cette voie rectiligne, en particulier de Pont-de-Poite à Clairvaux, puis de Clairvaux à Châlel-de-Joux en passant par Hautecour.
Toponymie : La toponymie est l'étude des noms désignant les lieux: nom des villages, des hameaux, des rivières, des montagnes, etc. La micro-toponymie s'intéresse aux lieux-dits: nom des champs et des parcelles de terrain, consignés dans le cadastre ou dans la mémoire ancestrale. On retrouve dans les lieux-dits qui bordent la voie romaine d’Etival-Ronchaux des noms caractéristiques : Sous les Levées (technique de construction de la voie), sous la vie (du mot via en latin), ou encore A la miliaire (référence aux bornes miliaires qui scandent le parcours).
Trouvaille archéologique : c’est le « trésor d’Etival » aujourd’hui conservé au musée d’archéologie de Lons-le-Saunier. Il s’agit d’un vase en bronze rempli de plus de 1700 pièces de monnaies datant du IIIème siècle après JC. Ce ‘‘trésor’’ a été caché par des habitants gallo-romains d’Etival qui ont fui l’invasion des Burgondes. Il a été retrouvé par hasard vers 1800 par un paysan d’Etival qui cultivait une parcelle de terre au lieu-dit Le Grand Champ . D’autres trésors du même type ont été retrouvés sur le tracé de cette même voie romaine à Clairvaux et à Hautecour. Pour en savoir plus sur le trésor d’Etival et les autres trésors gallo-romain dans le Jura, consulter les deux documents joints à cet article.